Histoire

Histoire


Aulhat-Flat est une nouvelle commune créé le 1er janvier 2016 qui résulte de la fusion des communes d’Aulhat Saint Privat et Flat. Ces deux communes ont chacune leur histoire :

 

Aulhat Saint Privat est l’héritière de deux paroisses réunies en 1790. Le nom d’Aulhat vient de l’ancienne Auliacum ; ce hameau primitif s’est développé à partir de la villa d’Aulius, un important propriétaire terrien de l’époque ; la localité est aussi connue sous le nom d’Auliacus dans un texte médiéval et sous le nom d’Ollat dans un manuscrit de 1562. * Le second élément du toponyme évoque Sanctus Privatus (Saint Privat), qui était évêque de Mende au III° siècle ; l’ancienne église de Saint Privat a disparu. Le fief d’Aulhat appartint à la famille de Fontanet aux XV° et XVI° siècles, puis aux Besse de La Richardie, comtes d’Aulhat jusqu’en 1789. D’autres seigneuries existaient à Péchot et à La Suchère.

 

Mémoires de l'histoire

- Le château de La Suchère (XV° siècle) en partie détruit.

 

- Le château de Péchot (XIV et XV° siècle), flanqué de ses tours rondes.

 

- Le château d’Aulhat (XVII et XVIII° siècles), son architecture classique et les cours du château récemment rénovées.

 

- La fontaine de la place de l’église, avec le buste de la République qui tourne le dos à l’église.

Le site de Flat a été très tôt habité ainsi qu’en témoignent plusieurs haches néolithiques trouvées notamment aux Escures, à Girard, au Chady et à la Tronchère.

Construit au pied de la butte d’Ybois, où s’élevait autrefois un puissant château fort, le bourg s’est d’abord appelé Villa de Haiaco (ou de Flaiaco) au Xème siècle. C’est sous cette appellation qu’il apparait dans le Cartulaire de Sauxillanges.

 

Mentionné entre 960 et 1031, ce château qui faisait partie du Comté d’Auvergne fut rasé en 1634 suivant l’ordonnance de Louis XIII rendue le 8 novembre 1633 sur le conseil de Richelieu. Il faisait partie des quatre clefs (ou portes) d’Auvergne au même titre que les châteaux de Nonette, Usson et Vodable qui subirent le même sort.

Alors qu’il appartenait à Catherine de Médicis qui en l’avait reçu de sa tante maternelle fille de Jean II de la Tour, il abrita du 16 au 22 octobre 1586, sa fille, la reine Marguerite de Valois (surnommée la reine Margot par Alexandre DUMAS) et son amant Aubiac alors qu’elle fuyait Carlat en Haute Auvergne.

Elle y fut faite prisonnière par le marquis de Canillac avant d’être retenue prisonnière au château d’Usson jusqu’en 1605 sur l’ordre de son frère le roi Henri III.

Lorsque Catherine de Médicis mourut en 1589, sa fille en hérita. Elle fit donation, le 7 mai 1605, aux pauvres d’Usson, des cens de cette seigneurie ce qui fut confirmé le 16 février 1672.

Les fortifications du bourg (dont il subsiste trois tours) comprenaient l’église et le prieuré à la nomination de l’abbaye de Manglieu.

Elle est dédiée, depuis le Xème siècle, à Saint Domnin (d’origine juive, devenu chrétien, martyr sous l’empereur romain Dioclétien à l’âge de 10 ans, dont le corps fut transféré au Puy).

L’édifice actuel date du XIVème siècle et comporte trois nefs de trois travées. A signaler notamment un retable à colonnes avec pampres et têtes d’angelots, des statues en bois polychrome, une chaire en bois sculptée de l’époque Louis XV.

Le portail de la façade ouest, à voussures en retrait sur deux colonnes dégagées, est surmonté d’une petite baie trilobée.